« Et Dieu créa la femme », par Francis Lopez
Et Dieu créa la femme…
Que n’as-tu emprunté au papillon ses ailes?…
L’élégance dorique de tes longues jambes
Couronne leur sommet de grâce callipyge
Et mérite amplement, hâtive jouvencelle,
Qu’au lieu de l’emplumer, ce désir où tu flambes
Offre la nudité de son glorieux vertige.
La jumelle amitié de tes cotylédons
Que scelle un méridien d’ orientation sublime,
Confère à ton fessier une essence divine.
Si ton architecture, à l’ envers est un don,
Son avers où fleurit la perle de mes rimes
Inspire à tout galant, le plus vibrant des hymnes.
Jette avec ton bonnet le clinquant de tes plumes…
Si tu veux t’ envoler, chevauche un papillon
Pour butiner l ‘ espoir que ton rêve a séduit
Et les feux somptueux que tes amours allument
Auront pour ciel de lit l’infini des sillons
Dont les voûtes d ‘été s’ enivrent chaque nuit.
Francis Lopez Nice, le 9 juillet 2000